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Séminaire International : « Partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’accompagnement et de protection des victimes et des survivant(e)s de violences basées sur le genre ». 

L’ONG Avocat sans frontières Canada (ASFC) avec l’appui financier d’affaires mondiales du Canada (AMC) a lancé mercredi dernier à l’hôtel Azalai de Bamako (ex Salam), un Séminaire international de haut niveau sur le thème : « Partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’accompagnement et de protection des victimes et des survivant(e)s de violences basées sur le genre ». La cérémonie d’ouverture a été présidée la représente du ministre de la justice et des droits de l’homme, Dr Thérèse Dansoko. 

Le présent séminaire rentre dans le cadre du projet « d’appui à la justice et à la paix (JUPAX) », il s’échelonnera sur 3 jours. Les objectifs sont entre autres, la création d’un espace de dialogue entre les Organisations de la société civile et les acteurs et actrices de la justice du Mali et d’ailleurs, œuvrant à rendre le droit plus accessible aux victimes et survivant(e)s de VBG ; l’amélioration du potentiel de mobilisation contre l’impunité des VGB au Mali ; l’engagement de la réflexion sur certains obstacles ou défis rencontrées dans les domaines de l’accès à la justice des victimes et survivant(e)s de VBG dans des contextes similaires en vue d’améliorer des solutions et des pistes d’actions concrètes. 

Durant trois jours, deux panels sont au menu de cette rencontre ayant respectivement pour thématiques : Prévenir et répondre aux violences basées sur le genre : le rôle des actrices et acteurs judiciaires et des organisations de la société civile, l’étude de la preuve en matière de violences sexuelles liées aux conflits armés. Au total, 15 panélistes de divers horizons interviendront. 

Pour le directeur pays d’ASFC au Mali, Dr Brian Menelet, ce séminaire s’ajoute aux efforts de plaidoyer, de sensibilisation et d’éducation aux droits humains déployés par nos partenaires dans les communautés afin de prévenir, de limiter les conséquences et d’enrayer les violences basées sur le genre au Mali. Il ajouta que toutes les ressources doivent être mobilisées dans ce sens pour l’accomplissement de cet objectif. 

Il est important, voir impératif d’organiser des séminaires de ce type car les besoins en matière d’accompagnement des victimes de VBG sont grandissants au Mali. En 2022, 14 264 cas de VBG concernant en majorité des femmes et des filles ont été rapportés par le système de gestion d’informations lié aux VBG. Il s’agit d’une augmentation de 50% par rapport à l’année 2021. De son avis, Dr Thérèse Dansoko, point focal genre du ministère de la justice, le nombre de cas rapportés serait sans doute très minoré par rapport à l’existant. 

A cet effet, ce cadre de discussions contribuera à la prise en charge holistique des survivantes et des victimes de VBG par la société civile. Il offrira également aux institutions maliennes des pistes d’initiatives à mettre en œuvre pour    assurer un filet de sécurité étanche aux personnes qui ont vu leurs droits violés, a garanti le représentant du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Ousmane Cissé a aussi souligné que ce séminaire permettra à l’identification des solutions liées aux défis de VBG. 

En la matière, le thème dudit séminaire est en droite ligne de la politique d’aide internationale féministe (PAIF) du Canada, a souligné le chef de la coopération par intérim de l’ambassade du Canada au Mali, Alou Dicko. Pour lui, les femmes, les adolescentes et les filles sont au cœur de la programmation du Canada au Mali et partout dans le monde. Et que l’emphase est mise sur la réalisation de progrès équitables et durables, à l’amélioration du statut de la femme ainsi qu’au respect des droits de la femme et de leurs contributions. 

Kadiatou OUATTARA

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